– Une escapade dans les alpes du Nord, direction la célèbre station de Val d’Isère –
Le dernier week-end de mars, nous sommes venus profiter de la douceur du printemps en montagne.
Au programme de ce carnet de voyage de 72 heures, nous allons explorer l’immensité du domaine skiable de Val d’Isère mais pas seulement, une belle sortie en ski de randonnée avec une nuit à 2 632 mètres au refuge du fond des fours.
Quoi de mieux que de terminer la semaine avec un grand bol d’air frais des montagnes dans les Alpes ?
Une partie de la France que j’apprécie de plus en plus au fil des saisons. D’ailleurs, je dois avouer que je suis toujours autant bluffée par l’étendue de ces immenses chaînes de montagne.
Alors, ces 3 jours dans les Alpes, c’était une belle bouffée d’air pur où nous étions impatients de rechausser nos skis.
L’élégante station/village de Val d’Isère
A 3 heures de Lyon, dans les Alpes du Nord et nichée dans la vallée de la Tarentaise, on pose bagages dans un chaleureux hôtel qui porte bien son nom : l’hôtel Altitude. A seulement deux pas des remontées mécaniques et avec son ambiance chalet-chic, je peux vous dire qu’on savoure déjà le froid et la neige qui nous rappellent que nous ne sommes qu’au début du printemps.
Et malgré nos récentes pérégrinations en terre Omanaise, la météo change presque du tout au tout. Enfin presque, puisque pour notre plus grand plaisir, le soleil est au rendez-vous !
L’élégance de l’hôtel Altitude
Après une nuit dans notre confortable chambre mais surtout dans notre immense lit de 2 mètres, je découvre la vue depuis notre balcon. Une vue plein sud sur la montagne. Aussi la chambre est décorée avec beaucoup de goût. En effet, les détails en bois clair de la tête de lit et la porte donne le ton de ce week-end montagnard. Sans oublier, ce mix de matériaux avec le laiton des luminaires qui donne tout ce raffinement.
Après une nuit réparatrice et un copieux petit déjeuner place à la First Track ! Vous connaissez ? Comme son nom l’indique nous sommes les premiers à emprunter la remontée mécanique en compagnie de Cédric et Marine pour dévaler les pistes.
C’est parti, en piste !
Laisser sa trace sur un beau domaine skiable c’est le rêve pour les amoureux de la glisse.
A priori, tout commençait merveilleusement bien jusqu’à… Jusqu’à ce qu’un petit grain de sable ou plutôt un petit flocon de neige vienne enrayer la journée. En piste sur ses skis, le talon de Camille a déchaussé sur un appui provoquant un déséquilibre. Dans ces conditions la chute était inévitable. En fin de compte, cet accident vraiment bête lui a coûté une double fracture du poignet gauche.
Au fond, c’est parfois en réalisant des choses simples qu’on se blesse le plus !
Le plus important c’est que même avec un joli plâtre, Camille garde le moral ! Je ne vous cache pas que son petit coeur est brisé à l’idée de s’arrêter de skier.
Par contre, après toutes ces émotions, l’air de la montagne ça creuse.
Bain de soleil pour le déjeuner à l’Ouillette Plage
Situé dans le massif de Solaise tout proche du téléphérique du même nom, l’Ouillette Plage est un Bar/ Restaurant très prisé.
Pour commencer, il est juste au bord du petit lac de l’Ouillette. Evidemment il est gelé en hiver ! Et puis la décoration est vraiment sympa. Avec ses parasols à franges couleur roses/bonbons. A juste titre l’Ouillette Plage porte bien son nom.
Mais ce n’est pas que pour cela que la terrasse est déjà bien remplie à midi. Comme l’illustre la photo ci-dessous, c’est pour sa carte : Bocaux, galettes et plats du jour. Face à ce choix, tout devient de plus en plus alléchant sans oublier les desserts. Etant donné que la matinée étaient riches en émotions, on a décidé de savourer calmement ces mets au soleil.
Grâce à son emplacement, on a pu profiter du haut des pistes d’un repas aux couleurs estivales.
Et puis après, je suis partie faire quelques pistes pour la digestion. Même si Camille est redescendu à pieds je n’ai pas manqué de lui partager quelques photos des pistes.
Un dîner authentique et chaleureux à la ferme de l’Adroit.
La ferme de l’Adroit 100 % made in Val d’Isère partage sa passion agricole avec les voyageurs dans le cadre de ses visites, vente de produits en direct mais aussi son restaurant.
Donc ce samedi soir, on dîne en tête à tête avec les vaches de la ferme à l’Etable d’Alain. A ce sujet, c’est dans une ancienne étable, à la chaleur de la cheminée, qu’on prend place sur notre petite table en bois. De sorte que tout proche des fenêtres avec vue sur les vaches et la laiterie, j’observe la décoration : Botte de foin, cloches de vaches et meubles rustiques, le décor est planté.
Même si vous devez avoir une idée, à votre avis, on a choisit quoi pour manger ?
Après réflexion, un plat d’hiver typiquement montagnard : De toute évidence une raclette ! Mais pas une simple raclette. A tel point que nous choisissons une raclette aux 5 fromages savoyards. Tant qu’à faire, autant se faire plaisir jusqu’au bout. En plus, il faut dire que Camille doit combler son chagrin.
en repartant on lève les yeux au soleil et la on voit quelques étoiles. Je pense déjà au lendemain.
La réconciliation avec le ski de randonnée
Pour commencer ce chapitre sur le ski de randonnée, il est important de noter que ce samedi 30 mars est un grand jour pour moi. A tel point que je n’avais pas voulu rechausser des skis de randonnée depuis 3 ans. (Evidemment c’est sans compter le ski nordique au Groenland).
Dans les grandes lignes, je me suis fait très peur quelques années auparavant en m’initiant avec Camille dans les Pyrénées. Au point que j’ai mis plus de temps à descendre qu’à monter.
En admettant qu’il s’agissait d’un échec, j’ai boudé ce sport. Quant à Camille il s’est davantage perfectionné jusqu’à faire l’ascension du Mont-Blanc. Effectivement ça peut paraitre frustrant pour moi !
Mais ce samedi, j’y suis. Enfin prête à me dépasser dans le parc national de la Vanoise. Après tout, j’aurais tord de craindre le pire. Il faut dire aussi que je m’apprête à vivre 24heures en haute montagne avec Alex, mon guide moniteur en hors piste de l’UCPA à Val d’Isère.
Hors piste juqu’au Refuge du fond des fours
Je suis envahie par ce doux mélange d’excitation et d’appréhension. Il ne faut pas oublier que c’est une nouvelle chance pour moi d’apprendre avec un professionnel et ce même s’il y a un double enjeu :
Premièrement, reprendre confiance en hors des piste et la seconde pas des moindres profiter de l’expérience sans Camille. A l’appui des encouragements de Camille, je pars tout sourire profiter de ces 24 heures en total déconnexion.
Certes les conseils de Camille sont précieux mais il faut avouer que ce n’est pas toujours évident d’avoir le statut de chéri + enseignant. D’autant plus que je perds plus facilement patience et lui aussi. A l’inverse, on est toujours plus à l’écoute et attentif avec une personne extérieur.
D’ailleurs, pour ceux qui ne connaissent pas le ski de randonnée, il s’agit d’un sport qui t’amène par définition à aimer le goût de l’effort en hors piste et de l’aventure.
Sac-à-dos en place et ski réglés pour cette belle journée, j’écoute sagement Alex qui me fait quelques remises à niveau. Puis, après avoir emprunté quelques téléski et tire-fesses, nous voilà prêts à sortir du domaine skiable.
Mentionnons que j’y suis en dehors des pistes ! D’ailleurs, la station de Val d’Isère est réputée pour ses innombrables hors-pistes.
De toute évidence, il faut que je me fasse confiance. A mesure que nous progressons, j’apprécie vraiment les sensations. Et après une première grande traversée, Alex partage ses conseils pour m’aider à progresser.
Après la grande traversée : L’ascension : 450 M D+
Plus tard, une petite pause « peau de phoque » s’impose. A ce propos, la peau de phoque est un tissu/ velours à coller sous la semelle du ski pour accrocher sur la neige en montée.
Après cela, c’est parti pour 450m D+. Si bien qu’il m’a fallut quelques pauses contemplation.la lumière sur la montagne est de plus en plus douce.
Une fois arrivés au col des fours (2976mètres), j’ai pu apprécier pleinement le panorama. Il faut souligner que la perspective à cette altitude sur les sommets est fascinante.
Face à ce spectacle, je dois reconnaitre que ce sport te permet d’accéder à des endroits privilégiés et c’est sans parler de la récompense ! Il s’ensuit notre arrivée au refuge du fond des fours au soleil couchant.
Mais avant cela, il faut chasser mes démons : la descente ! Celle que j’appréhende le plus. Il faut dire aussi que je suis capable de me bloquer. La preuve c’est que je me repère habituellement par les codes couleurs des pistes. En vérité et même si Camille me rappelle toujours que j’ai descendu des pistes plus difficile, je peux bloquer plusieurs minutes.
En face d’Alex, j’essaie de me résonner. J’y vais. Et même si je suis parfois déstabilisée par cette neige plutôt crispy, je suis contente. Le conseil d’Alex : rester souple sur ses jambes.
Après cela, j’arrive derrière Alex et entière au refuge ! C’est la délivrance, je suis super fière. Mais ça me prouve surtout qu’il faut vraiment persévérer pour prendre du plaisir en ski de randonnée.
Aussitôt, j’envoie un petit sms à Camille resté dans la vallée immobilisée par ce maudit poignet. De sorte que je lui partage mes premiers impressions. A vrai dire, il était plus impatient que moi. Au fond, il le sait bien, si ce samedi 30 mars, je suis réconciliée avec le ski de randonnée, il va pouvoir me proposer, à juste titre, plein d’autres itinéraires au prochain hiver.
La découverte du refuge du fond des fours
Reculé en pleine nature, le principe d’un refuge est d’y venir dormir e prendre des forces. Le refuge du fond des fours est situé au coeur du parc national de la Vanoise à 2 537 m. A ce jour, il peut accueillir jusqu’a 42 randonneurs. Notons que ce samedi soir, nous étions 40. Presque complet !
Entre temps, nous avons entreposés nos skis (peau de phoques prêtes à sécher) près des chalets avant de se mettre au chaud.
Avant l’heure du souper à 19heures, j’en profite pour photographier le coucher de soleil sur le Mont-Pourri.
Pendant ce temps, ça s’active sérieusement en cuisine. Claire (la gardienne du refuge) et son équipe Bastien, Manon et Pierre-Olivier nous prépare un menu réconfortant : Soupe, Tartiflette, fromage et crème à la vanille.
Autour d’une grande tablée, on partage le repas avec des randonneurs Belges. Si bien que tous les ingrédients sont réunis pour passer une bonne soirée. L’ambiance est très conviviale. On s’amuse même à photographier notre énorme plat de tartiflette. A ce propos, au refuge au mange BIO !
Les soirées en refuge se terminent en général tôt, vers 21h30 je tente de regagner silencieusement mon lit superposé. Et comme je le disais en storie, j’ai fait une erreur, l’oubli de mes boules quies. Avec un refuge au complet, il y a de fortes chances pour entendre quelques ronflements.
Pour le bon fonctionnement du refuge, il est à noter qu’il faut toujours réserver ! Le refuge du fond des fours et ouvert de mars à avril et du 15 juin au 15 septembre. Hors périodes de gardiennage, une partie du dortoir est ouverte en permanence.
En guise de conclusion, ce challenge relevé me permet d’appréhender avec plus de sérénités les futurs projets. De sorte que je songe déjà à l’hiver prochain. Ça confirme que j’ai vraiment apprécier ce week-end. Sans aucun doute grâce à Alex, mon guide de l’UCPA.
Pour toutes ces raisons, elle donne envie cette neige de printemps à Val d’Isère ?
Une aventure réalisée du Vendredi 29 mars au Dimanche 31 mars 2019 avec l’office du tourisme de Val d’Isère.
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