Jeudi 14 février, nous sommes repartis à la montagne mais cette fois-ci en Haute-Savoie du côté de Morillon grand massif, à la rencontre des équipes de Suez, un acteur majeur du traitement de l’eau et des déchets en montagne.
On est venu en apprendre un peu plus sur ces hommes et ces femmes et leurs solutions innovantes avec ce souci majeur celui de la protection des milieux naturels.
En effet, les changements climatiques actuels sont clairement visibles. Il y a quelques années encore, la neige se révélait avant les fêtes de Noël. Aujourd’hui, on constate une vraie diminution des zones couvertes en neige et glace.
Et c’est sans évoquer l’afflux des skieurs à cette époque de l’année qui n’est pas sans conséquence. On veut tous de la bonne neige pour dévaler les pistes (nous les premiers). Toutefois, on en perd de vue l’enjeu des ressources en eau. On le sait tous, la neige c’est un peu « l’or blanc en montagne » !
Derrière notre insouciance à profiter pleinement des sports de glisse en montagne, il y a de vraies reflexions menées par les équipes Suez.
Mais alors qui sont ces aventuriers des montagnes ?
Et bien ce sont des gens comme vous et nous, prêts dans le cadre de leurs missions à relever des « défis sportifs ».
Un métier d’aventure en montagne
On a eu la chance de rencontrer Max. Il a accepté de nous embarquer, avec lui, dans son quotidien. Un métier d’aventure qui se déroule à 80 % sur le terrain !
Dès 8h00, au coeur de la montagne, on prend conscience des tâches qui se révèlent parfois extrêmes. On apprend même qu’un relevé sur des capteurs se transforme en une véritable aventure.
En effet, durant l’hiver, Max et ses collègues assurent leurs missions en ski de randonnée et/ou en raquettes. Ils peuvent parfois avoir des besoins complémentaires, héliportage, motoneige, pour « s’aggripper » à la pente.
Mais ce jeudi, dans les hauteurs de Verchais tout proche de la ville de Samoëns, on a accompagné Max pour vérifier le débit d’eau nécessaire à l’alimentation des communes.
Ici, l’eau est tellement pure qu’il y a très peu de traitement. Et ça c’est grâce à tous les efforts de préservation de la montagne. Aujourd’hui de nombreuses associations et marques s’engagent pour une montagne responsable consistant au ramassage des déchets.
Ce jour là, le soleil illumine toute la montagne. Il n’y a pas un seul nuage à l’horizon !
En ski de randonnée pour Camille et raquettes pour Max et moi, on entame le départ dans une jolie forêt boisée. Mais avant de faire quelques virages et slalom entre les sapins, on a pu admirer le Mont-Blanc.
Seuls dans ces grands espaces, on ne voit pas le temps passer. La nature est belle et on se sent privilégié de partager ce moment avec lui.
Camille endosse rapidement le rôle d’assistant.
Notre course nous amène à un premier captage. Chronomètre en main pour Camille, il actionne le bouton stop avant de s’empresser de divulguer à voix haute les chiffres obtenus. Une manipulation indispensable pour le contrôle du débit d’eau. J’observe Max et Camille s’activer sous mon oeil amusé. Et pourtant c’est loin d’être un jeu. Mais j’ai eu, pendant quelques instants, ce sentiment de retomber en enfance. J’ai découvert Camille avec ce nouveau statut de « premier de la classe » à vouloir s’appliquer sur les missions confiées.
Cette matinée, on a controlé trois capteurs. Le but étant de vérifier le débit d’eau sous de parfaites conditions. Passionné par son métier, Max a su nous en apprendre davantage sur cette facette de son activité. En revanche, les missions peuvent parfois se révéler plus vertigineuses et difficile d’accès.
En avançant progressivement dans la neige avec mes raquettes, j’ai réellement pris conscience de l’importance de ses missions, de cette maintenance pour nous garantir l’eau potable. D’ailleurs, c’est grâce à Max et son équipe que nous avons pu profiter d’une bonne douche après cette journée qui s’est terminée sur les pistes de Samoëns.
De manière générale en France, les stations de skis multiplient les initiatives pour une gestion équilibrée des ressources en s’engageant de plus en plus pour préserver leur si bel atout, la montagne.
Le développement durable passe aussi par « les pistes BIO »
Dans la vallée du Giffre, se trouvent des belles stations de skis mais pas seulement. Depuis 2012, la station d’épuration de Morillon collecte les eaux usées de ses communes et stations.
A l’issue de cette collecte, les boues issues du traitement des eaux usées et du traitement des bio-déchets de la vallée permettent, par un processus de méthanisation, la production d’électricité verte.
Mais ça ne s’arrête pas là, ces mêmes boues (toujours issues du traitement des eaux usées et des bio-déchets) et des déchets verts collectés aussi localement (branches d’arbres etc…) permettent la création d’un compost. Résultat en chiffre : environ 1000 tonnes de compost par an après ce processus de dépollution et de méthanisation.
Si vous me suivez tout est transformé localement.
C’est d’ailleurs le seul site en France ! Cette économie circulaire autour du retraitement des déchets se réalise dans un périmètre d’une vingtaine de kilomètres. Mais alors à quoi sert ce compost ? Tout simplement à assurer la repousse de l’herbe au printemps mais aussi l’adhérence de la neige en hiver sur nos pistes.
Pour être davantage précise quand on skie à Morillon, on a un peu cette sensation de skier sur des pistes BIO. Je plaisante bien sûr mais tout ça pour vous dire que dans cette région le compost va servir à la re-végétalisation des pistes et plus largement des ronds-points et des talus routiers de la région avant de planter de jolies fleurs au printemps. Un concept d’épandage du compost que j’ignorais totalement jusqu’à présent !
Cette optimisation s’inscrit toujours dans cette recherche constante de préservation des milieux naturels en montagne. Une environnement qui se savoure et qui mérite à lui seul ces précieuses démarches.
Pour en savoir plus sur les actions menées par Suez en montagne, on vous invite à vous rendre sur leur site.
Ce week-end au grand air nous a fait prendre conscience à plus grand échelle des efforts de préservation de l’eau.
Encore merci à Suez pour la découverte de ce métier d’aventure et cette belle expérience de partage en haute montagne
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