Prêts pour un week-end de 4 jours à l’aventure ? Quoi de mieux pour terminer une semaine qu’un grand bol d’air frais des montagnes ?
Ce vendredi 4 novembre 2016 à 12h30, nous arrivons sous une fine pluie au village de Saint-Lary Soulan, dans les Pyrénées. Les rues sont calmes, les habitants semblent avoir déserté la ville.
Une fois équipés, nous partons à 14H00 du col de Portet…
Le temps pluvieux ne nous décourage pas moins que le poids de nos sacs. Alors pourquoi faire autant d’efforts en montagne par temps gris ?
La réponse est toute trouvée pour nous.
S’évader représente la liberté. Partir à l’aventure dans les montagnes c’est apprécier les choses simples et les éléments qui nous entourent. Un horizon de sapins, des sensations qui nous font sentir vivant.
Le départ pour la randonnée du lac du bastan
Ce vendredi, on emprunte un chemin plutôt rocailleux. Il pleut, mais la brume se dissipe rapidement.
Les couleurs de l’automne commencent peu à peu à disparaître au profit des pics enneigés qu’on commence à apercevoir dans le lointain.
On marche dans ces paysages tantôt verdoyants, tantôt jaune orangé.
À chaque kilomètre parcouru, le paysage change pendant que le vent nous glace le visage mais on s’accroche à la promesse du panorama grandiose qui nous attend. Et oui, malgré cette grisaille, la lumière reste intense et magique.
Au loin, on aperçoit au loin un refuge niché dans le feuillage ocre de la montagne.
Quelques heures plus tard, on dépose nos backpacks sur cette terre humide de laquelle s’échappe une douce odeur de sève. On découvre le lac.
La lumière révèle les nuances de l’eau… Du vert sapin au vert émeraude les reflets changent au gré des nuages.
La vue est d’autant plus spectaculaire !
On est seul dans la nature.
Le temps semble s’être arrêté alors on s’amuse à faire des échos. L’effet escompté est là : notre voix résonne tout au loin dans la montagne.
On s’installe au bord de ce lac qui semble vouloir nous entourer et notre campement prend des allures d’îlot.
Notre campement
Camille se motive pour aller chercher du bois. C’est un vrai luxe de dormir dans cet endroit si paisible qui plus est avec ce joli feu de bois.
Le temps en haute montagne parfois très changeant peut dissuader de s’enfoncer sur le chemin. Avec une bonne dose de motivation nous voilà ce vendredi soir au bord du lac près à s’endormir au coin du feu.
Il est 18h30, il fait déjà noir. Pas de connexion, les livres sont restés dans la voiture, il n’y a finalement pas grand chose à faire si ce n’est admirer les bûches se consumer.
Les flammes semblent danser pendant que le vent fait virevolter les braises dans les airs.
A 19h00, le dîner est terminé. Je vous épargne le menu. Pourtant bien équipés, nous avions laissé beaucoup de gourmandises dans la voiture. Mal joué pour cette soirée mais le lendemain on fera mieux ;-).
On est début novembre et les températures commencent à nous faire prendre conscience que c’est bientôt le début de l’hiver, et ça j’aime !
Pas de friday night pour nous, mais le luxe d’une douce nuit, seuls, dans les montagnes des Pyrénées.
On s’endort tranquillement bercés par cette odeur de braise fumée.
Pour se sentir au chaud, nous avions ressenti le froid de cette journée. Pierres et bois, ces végétaux indispensables nous ont permis de nous réchauffer et de sentir les flammes.
Je peine à m’endormir, les bruits sont totalement décuplés dans ces moments là. La pluie ne cesse de tomber sur la tente et chaque petite goutte résonne sur la toile comme une petite berceuse.
Nous sommes à 2215 m au col du Portet, tout près du refuge de Bastan.
Un retour sous la neige
Le lendemain, nous levons le campement à 9h35.
Quelle surprise au réveil de voir que la neige est tombée au sommet. On se retrouve dans la nature en plein coeur du passage de l’automne à l’hiver. C’est ce qu’on aime en France, les saisons bien marquées.
Ce matin le décor est davantage féerique.
On pensait reprendre la randonnée mais la route en a décidé autrement. Le « mode ski » n’était pas prévu dans notre programme.
Je m’amuse à marcher dans les premières neiges, qui croissent sous mes semelles. Ce silence n’a pas de prix. La sous-couche est prête pour cet hiver !
Nouvelle randonnée sous la neige
Dimanche réveil vers 7h00 pour admirer le lever de soleil.
Un sunrise comme on les aime sous les flocons de neige. La montagne s’est habillée de son manteau tout blanc. On aperçoit encore quelques touches de couleurs rouges entre les sapins enneigés.
Nous décidons de prendre le petit déjeuner dehors à défaut d’y avoir dormi. Pas un bruit, le silence le plus absolu. Alors maintenant que faire ?
Dans le village il pleut. Au sommet du col de Portet, il neige. On grimpe tout de même sans s’arrêter pendant que les kilomètres défilent.
Le vent se lève plaquant quelques flocons sur nos visages.
Camille s’amuse en marchant dans la neige à dessiner des coeurs. Après quelques lacets sur cette route sinueuse qui n’en finit plus, on arrive au sommet. Le restaurant Merlans qui accueillera dans quelques semaines les premiers skieurs de la station est blanchi sous une épaisse couche de neige.
On vous laisse avec ces paysage féériques qui sentent bon l’hiver et les fêtes de fin d’années.
La neige commence à fondre sous les doux rayons du soleil de ce dimanche matin.
17 Commentaires
charline
13 novembre 2016 at 19 h 04 minC’est beau, vous êtes beaux, les images incroyables… quand est-ce que nous venons bivouaquer avec vous?
Unduvetpourdeux
13 novembre 2016 at 19 h 25 minCoucou, merci beaucoup Charline. Bientôt je l’espère au Pila ou ailleurs. En attendant, premier week-end de décembre je serais à Paris avec Camille aussi :-). En revanche, pas sûr que le bivouac soit apprécié dans la capitale .
Marie
14 novembre 2016 at 11 h 21 minC’est magnifique, j’ai eu des frissons en imaginant le froid mais aussi la sensation d’être en montagne, coupé du monde… et c’est super de nous faire découvrir la beauté intense que l’on peut aussi rencontrer en France !
Je n’ai jamais campée réellement en pleine nature, mais les campings au Canada sont tellement perdus dans la forêt qu’on peut très bien se l’imaginer… et c’est à chaque fois une expérience unique. Mes nuits les plus mémorables ont été sous une tente après avoir regardé les étoiles et en écoutant les bruits d’animaux nocturnes et du vent dans les arbres.
Unduvetpourdeux
27 novembre 2016 at 23 h 42 minC’est adorable, ça me donne vraiment envie de continuer à partager ces moments d’escapades (même le temps d’un week-end).
Tu vis au Canada actuellement.? Voilà une destination qui nous tente également et surtout en Automne. Douce soirée
Stephanie
14 novembre 2016 at 12 h 18 minOn dirait que vous êtes partis sur une autre planète ! Ca doit faire du bien de déconnecter comme ça, au milieu de nulle part.
Je n’ai pas d’expérience « bivouac en pleine nature » mais il m’est arrivé d’être vraiment TRÈS isolée au Vanuatu, c’est tout aussi calme là bas 😉 (mais il n’y a pas de neige ahah)
Unduvetpourdeux
27 novembre 2016 at 23 h 39 minJe veux bien te croire, une expérience encore plus magique… On est quand même pas mal connecté et j’avoue que ça fait du bien de profiter à la montagne. Belle soirée
Mathilde
15 novembre 2016 at 9 h 24 minJe suis partie début octobre non loin de là. Nous avions sous la tente au bord du lac supérieur. Un pur régal ces moments de calme et d’évasion seuls dans la nature. Avec l’hiver approchant cela devient de plus en plus difficile malheureusement…
Unduvetpourdeux
27 novembre 2016 at 23 h 37 minOh je partage ton engouement du calme parfois. Je pense aussi que c’était notre dernier bivouac de 2016 :-). Tu habites dans cette région ?
Alice
17 novembre 2016 at 11 h 41 minOh mais comme c’est beau la transition automne/hiver, quelle chance !
Les paysages sont magnifiques, merci de partager toutes ces jolies images ♡ Bises
Unduvetpourdeux
27 novembre 2016 at 23 h 35 minMerci ma petite Alice. J’espère que le père Noel va vous refabriquer de nouvelles vacances pour que tu nous fasses rêver à ton tour 🙂
BALDASSI
19 novembre 2016 at 18 h 20 minJe connais bien ce lieu mais en été et c’est fantastique de faire le grand tour depuis le col de Portet le refuge de Bastan mais nous on bivouac au bord des lacs le PIC de BASTAN et descente dans la forêt vers le lac de l’OULE et retour col de Portet tout ça c’est magique
Unduvetpourdeux
27 novembre 2016 at 23 h 34 minOh génial. On a déjà envie d’y retourner en été.. et le refuge est sublime. Ca donne de belles idées pour les prochains week-end en été. Tu y retournes tous les ans ?
Les Pyrénées : Des camaïeux ...
1 décembre 2016 at 11 h 19 min[…] Le luxe le plus ultime, celui de passer du temps dans les pyrénées, seul au monde entourés des éléments quand l'automne a laissé place à l'hiver […]
Marieke ( les 3 M )
10 décembre 2016 at 9 h 43 minMagnifique région que Les Pyrénées. Et cela me rappelle les innombrables bivouacs de ma jeunesse ! Nous partions avec mes parents et mon frère pendant 4 jours, tente sur le dos et la montagne pour nous. Vive les Bolinos . J’attends que mon fils soit plus grand pour lui faire vivre ça ! Et pour le Canada, vous devriez vous régaler niveau bivouac. On y était à l’automne, et tout les coins me donnaient envie d’y passer la nuit . Mais pas avec notre Mini-M .
Unduvetpourdeux
11 décembre 2016 at 14 h 27 minHello vous 3, Simpa de vous retrouver sur le blog. Merci pour le conseil. Ce n’est pas pour cette année encore le Canada mais un Noel bien sympathique je l’espère dans un chalet. Bonnes fêtes de fin d’années à vous 3.
Eloïse - L'oeil d'Eos
11 janvier 2017 at 11 h 07 minLes photos sont magnifiques ! Cela donne vraiment envie d’aller se perdre dans les Pyrénées… et la route qui serpente au milieu de cette neige, magique !
Unduvetpourdeux
13 janvier 2017 at 12 h 00 minCoucou Eloise,
C’était tellement bien ce week-end. AU départ nous étions partis admirer les couleurs de l’automne et la neige nous a surpris.
Les petites surprises de la nature qui font que tu vis des choses différentes. Finalement on aime bien l’imprévu en week-end.
J’espère en revanche que la neige sera au rendez-vous la semaine prochaine 🙂