Pyrénées

Le Vignemale : le Sommet des Pyrénées

au sommet du vignemale depuis cauterets dans les Pyrénées

Le Vignemale vous connaissez ? Amoureux(se) de nature et d’aventure en France ? Sur un week-end ? Avec une vue à couper le souffle ?

LE VIGNEMALE est définitivement notre plus belle ascension de l’année 2017.

Plus connu pour ses 3298 mètres d’altitude en se plaçant comme le plus haut sommet des Pyrénées françaises, l’ascension du Vignemale est un belle course offrant plusieurs expériences de marche. Techniques mais surtout variées, le paysage change au fil des kilomètres parcourus sous nos pieds. En définitif, les Pyrénées sont vraiment l’un de nos terrains de jeux favoris.

Alors, ne résistez plus à l’appel des montagnes qui vous font rêver et partez à l’ascension du Pique Longue qui domine le massif du Petit (3032m) et Grand Vignemale (3298m) !

INFO PRATIQUES : Avant de partir

Il s’agit d’une course sérieuse de haute montagne  et il faut vérifier la météo et son matériel avant de s’y engager.

Où dormir avant le départ : 

=> Dans le centre-ville de Cauterets dans un complexe GARDEN CITY CAUTERETS (hôtel ou appartement avec Spa) – parfait pour s’y relaxer après l’ascension. 

Matériel à emporter pour l’ascension du Grand Vignemale (La pique longue) :

  • Corde (pour le glacier) = 1,7 kilomètres de glacier à traverser – sauf si comme nous ls conditions étaient idéales pour ne pas le faire.
  • Crampons pour la partie du glacier (indispensable)
  • Piolet (facultatif : tout dépend de la saison) et du taux d’enneigement. S’il y a beaucoup de neige pas de risques avec les crevasses.
  • Chaussures de randonnée cramponnable si crampons necessaires.
  • Casque (pour la partie à escalader -500 m d’escalade)
  • Lunettes de soleil
  • Crème solaire 50 + Bivouak de la Gamme Outdoor
  • Goretex (coupe vent)
  • vêtements chauds

Une fois le matériel emporté, sachez qu’il y a 2 parcours pour faire l’ascension du Grand Vignemale : Depuis Cauterets et Gavarnie.

1- Départ depuis le Parking du Pont d’Espagne ou des Pountas à Cauterets :

Il s’agit du parcours le plus long mais les paysages sont magnifiques en passant par le Lac de Gaube.

-> Pour la première partie, il faut suive le lac de Gaube puis le refuge des Oulettes de Gaube (2151 m) pour l’ascension du grand Vignemale.

  • Possibilité de garer son véhicule sur place
  • Dénivelé : + 2400 m
  • Kilomètres : 33 km
  • Durée : 15 h de marche sur la journée (bonne condition physique nécessaire)

-> si vous choisissez de faire l’ascension en 2 jours vous pouvez dormir au REFUGE DE BAYSELLANCE. Il s’agit du plus haut refuge des Pyrénées avec ses 2651 m.

  • Refuge gardé par Pierre Lafont de (mi-mai à début octobre) 09.74.77.66.52 
  • Hors gardiennage : télephone : 06.88.29.89.60 

ITINÉRAIRE Pour vous rendre au refuge : 12 km – 5 heures – 1450m+

2 – Départ depuis le barrage d’Ossoue du coté de Gavarnie

Il s’agit du parcours le plus court et le plus classique avec un départ  au barrage (1834M).

Il faut suivre le sentier GR10, sentier balisé en rouge et blanc. Il se trouve dans le prolongement de la route et traverse le barrage par la droite

-> si vous choisissez de faire l’ascension en 2 jours vous pouvez dormir au REFUGE DE BAYSELLANCE

ITINÉRAIRE Pour vous y rendre :  7 km – 3/4heures – 1800m+

A LIRE AUSSI : NOTRE ARTICLE sur 3 jours d’immersion dans le parc national en passant par le lac de Gaube de refuges en refuges. 

BONUS TRES SPORTIF – Le trail du Vignemale

Il est possible de se lancer dans l’ascension du Vignemale en course. La ville de Cauterets organise depuis 30 ans ce trail « TRES SPORTIF » qui ne manque pas de succès.  Chose que Camille a fait en 2018. Une belle course au départ de la ville. 

-> En savoir plus sur le trail du Grand Vignemale .

L’ascension du Grand Vignemale : en route vers l’aventure sur la journée

Départ aux aurores depuis le Pont d’Espagne du coté de Cauterets

A 3h00 seulement de Bordeaux et sur un coup de tête, nous nous retrouvons un samedi soir sur l’autoroute pour une ascension qui se révélera être l’une des plus mémorable.

Avec un réveil à 4H00 du matin sur le parking du pont d’Espagne, je parviens difficilement à m’extirper de mon duvet. Camille est déjà prêt à partir avec nos déjeuners et collations minutieusement préparées. Avec nos lampes frontales vissées sur nos bandeaux, on commence à avancer dans le noir avec pour fond sonore le ruissellement des cascades du parc national.

Il ne fait pas froid ! On avance à une bonne allure jusqu’à notre arrivée au refuge des oulettes de Gaube. Dans le noir et ce même avec le ciel étoilé, je ne me suis pas aperçu que nous avions contourné le lac de Gaube.

A 6h20, cette première pause s’imposait. Depuis la terrasse du refuge, on contemple la face nord du  grand VIGNEMALE.

Si majestueux avec son glacier, lumière au point aux couleurs roses orangées sur son sommet, où pendant ce moment silencieux, tu t’imagines secrètement déjà arrivée tout en haut.

On se remémore notre première expérience de nuit en refuge passée à ce même endroit, quelques mois auparavant. D’ailleurs vous pouvez retrouvez notre article sur Cauterets dédié à nos 3 jours d’immersions dans le parc, en hiver.

Reprise de la course sous les doux rayons du soleil

Les doux rayons du soleil réchauffent nos pas le long du sentier. Le chemin plutôt rocailleux et friable m’épuise rapidement. Et oui, je ralentis le rythme en observant quelques trailer me doubler au pas de course.

On avance tranquillement avant de rejoindre le refuge de Bayssellance. C’est le plus haut refuge gardé des Pyrénées avec ses 2650 mètres d’altitude. Il est 10h30 et on s’arrête profiter de cette vue incroyable sur le glacier d’Ossoue tout en profitant du soleil.

Pause avant de continuer la progression en direction du Vignemale 

Après cette pause méritée, je trottine davantage dans les descentes pour accélérer le rythme et surtout retrouver Camille ! Et même s’il porte toujours notre sac-à-dos pour deux, il avance parfois sans se retourner !

Je ne mesure pas vraiment l’ampleur de cette course. Je lui fais confiance sur ce nouveau terrain. Le plus beau dans cette aventure c’est le challenge d’accomplir cette course à deux sur la journée, en se fixant l’objectif d’effectuer 15H00 de marche (aller – retour) !

Malgré la fatigue, je trouve toujours un peu d’énergie insoupçonnée qui me permet de continuer à avancer. Je peux même dire que j’ai progressé avec cet état d’esprit toute la journée.

A quelques centaines de mètres du glacier, on découvre de magnifiques rochers. Ils sont parfois  tout blanc, lisses et texturés comme du marbre. Je ne cesse de m’arrêter. Et puis, partout autour de nous des superbes montagnes ensoleillées. Un régal pour les yeux !

Par moment, je m’efforce de lever les yeux sur cette portion difficile au risque de rester tête baissée sans lâcher du regard mes pieds ! Ça m’a aussi permis de voir des signes d’encouragements où j’avais envie de les trouver, comme un papillon qui se pose sur la neige à mes côtés.

vue sur les montagnes depuis le glacier du vignemale

vue panoramique avant d'arriver sur le glacier du vignemale

tout en haut du sommet du vignemale

Troisième pause de l’ascension : avant le glacier d’ossoue

  • C’est parti pour  1,7 kilomètres de marche sur le glacier

Vers 12h00, on entame une partie plus technique. On chausse nos crampons.  La glace n’est plus si dure avec la chaleur mais j’apprécie toujours autant écouter le crissement des crampons dans la neige.

J’observe Camille marcher dans le lointain dans cet espace blanc. Le silence règne et je me concentre sur le son de mes pas.

Presque arrivés, on commence à observer cette dernière montée plutôt exigeante. Il est temps de déchausser ranger les crampons. La parois rocheuse très friable implique de se protéger au niveau de la tête. Mon casque vissé sur le crâne, je commence à m’agripper sur ces rochers.

C’est parti pour 500 mètres d’escalade ! 

Et oui, Camille me laisse passer devant puis m’ouvre « la voie du sommet ». La couleur des rochers plutot rouille vif contraste avec ce blanc immaculé du glacier. Plus je grimpe et plus les randonneurs m’apparaissent petit sur le glacier.

Sur l’arrête, je parviens difficilement à m’extirper des rochers. Camille déjà en haut me fait des grands signes pour me dépêcher et tout simplement venir CONTEMPLER.

Il ne me reste plus que quelques mètres à pourcourir sur l’arrête pour apprécier ce sommet.

Le Vignemale : Tout là haut ,  au sommet de la pique longue

Là haut, on prend conscience de beaucoup de choses, du vide momentané qui nous entoure mais aussi de toujours croire en soi et ne rien lâcher et ce malgré le dénivelé à avaler  (note à moi-même).

Une fois là haut, on est bien. L’air est si doux… C’est le moment où il faut faire un voeux en attachant un petit bracelet/ souvenir sur le sommet (Je n’avais pas anticipé et j’ai n’ai pu observer que ceux des grimpeurs)

Et oui après un bel effort, la contemplation reste la plus belle des récompenses. Une vue pas déméritée  depuis laquelle on aperçoit un minuscule lac vert.

S’il y a bien un lieu dans les Pyrénées Françaises où l’on ne voudrait jamais redescendre, c’est bien le Vignemale avec ses 3298m d’altitude. La vue panoramique à 360° sur la vallée de Gaube est incroyable !

sur le sommet du vignemale dans les pyrénées

Redescendre du grand Vignemale et redécouvrir sous un autre angle les paysages

Cette randonnée permet de se reconnecter à la nature  et de lâcher un peu prise sur cette course contre le temps. 

Nous avons terminé a 20h cette randonnée. On peut le dire, c’était une très bonne journée !

Cette ascension nous a permis de mener une nouvelle belle aventure dans ce parc national où les couleurs de l’automne commençait tout doucement à se réveiller.

Une expérience inoubliable à marcher pendant des heures en se dépassant avec les 2500 m D+. En résumé, on a marché, chaussé nos crampons sur le glacier puis escalader tout en profitant de cette belle journée. Sans s’égarer sur le terrain on a arpenté avec beaucoup d’intérêt l’environnement dans lequel on avait la chance d’avancer. C’est sans doute notre plus beau challenge de l’année : Le VIGNEMALE : 1 jour,  1 sommet  ! 

Nombreux(ses) sont ceux et celles qui envisagent d’y grimper. On ne peut que vous y encourager car avec un peu d’envie et de détermination tout est possible !  

On espère que cette aventure sera aussi la votre pour vos prochaines escapades. Alors partants ?

Ascension réalisée en Octobre 2017 et informations mise à jour sur les refuges en 2020

Si vous planifiez une expédition, n’hésitez pas A EPLINGLER cet article pour plus tard ! 

 

 

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5 Commentaires

  • Répondre
    Lolli
    18 octobre 2017 at 19 h 19 min

    C’est magnifique , merci de nous faire partager cette expérience qui a dû être magique !

    • Répondre
      Unduvetpourdeux
      19 octobre 2017 at 23 h 20 min

      C’était vraiment incroyable et comme je l’ai dit dans des conditions optimales.
      Merci à toi de nous lire. Belle soirée

      Amanda

  • Répondre
    Chrys
    19 octobre 2017 at 9 h 30 min

    C’est superbe ! Quelles belles photos ! Le vignemale nous attire beaucoup aussi, comme beaucoup de sommets de nos chères pyrénées également ! 🙂 On voulait faire le Mont Valier il y a peu mais beaucoup trop de neige (déjà), et on rêve de Aneto 🙂

    • Répondre
      Unduvetpourdeux
      27 octobre 2017 at 18 h 50 min

      Mille merci Chrys 🙂 Ravie de te lire ici. AH oui Aneto je comprends. Avec de la neige la difficulté est amplifiée mais par beau temps ça promet d’être magique !!!

  • Répondre
    Mathilde
    7 janvier 2018 at 17 h 08 min

    Bonjour,
    Je suis vos aventures depuis un bon moment maintenant et je prends plaisir à rêvasser en fessant le « tour du monde » via vos articles 🙂
    Je sais que vous avez une sacré expérience depuis le temps, mais si à l’occasion tu pouvais expliquer votre matériel selon les conditions météo, les choses pratiques ou à éviter. Merci et doux dimanche

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